Le dîner des imbéciles

(Récit rédigé par Pierre Olivier Desautourre)

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Comment donc sortir de cette situation incommode. De temps en temps j’entends des pas s’approcher de la porte.

 -Enfin, le jeune homme soupiré - je. Mais malgré mes appels et malgré mes frappements à la porte il n’y a aucune réaction, la porte reste fermée et je risque de rester dans cet endroit jusqu’au matin quand ma secrétaire sera de retour au bureau et trouvera ma chaise vide. Heureusement je l’avais informé de ce rendez-vous et elle fera tout - de - suite le nécessaire, une fois que mon absence sera découverte.

Après quelques appels et quelques frappements contre la porte et les murs, je commence à me fatiguer et m’assieds par terre sur un plancher de bois qui sent l’huile de lin rance et la poussière. J’éternue deux ou trois fois et par le mouvement de mes cuisses une petite fente s’ouvre entre les planches. Un rayon de lumière entre dans la pièce. J’écarte les planches avec mes mains pour agrandir la fente et tout à coup j’aperçois la fixation du lustre de la grande salle à manger de l’hôtel.

Ebloui par le reflet des cristaux taillis en diverses formes irrégulières, je retire ma tête pour un moment et quand je m’approche du trou une deuxième fois, j’aperçois une grande table couverte d’une nappe vert foncé. Au milieu de la table se trouvent des carafes d’eau et des verres posés à l’envers sur un plateau en acajou.

Les cendriers à côté des carafes sont fermés avec un couvercle en faïence rouge sur lequel est marqué en lettres majuscules « DEFENSE DE FUMER PENDANT LES SEANCES ». A côté du texte se trouve un pictogramme en plastic avec un dessin de deux objets qui semblent représenter une pipe ainsi qu’une cigarette ou encore un cigare.