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Le cercle des amis

  • Photo du rédacteur: Pierre O. Desautourre
    Pierre O. Desautourre
  • 7 avr. 2019
  • 2 min de lecture

(roman-feuilleton rédigée par Pierre Olivier Desautourre)



Episode 3 Trèves. Les quatre amis rentrent du spectacle avec les transports publics. Il fait nuit et il commence à pleuvoir. Le bus s’arrête et les passagers montent. Un homme mince et grand rentre par la porte arrière, suivi par une femme.


-Je ne comprends pas pourquoi ils ont laissé entrer la petite fille dans la salle de spectacle. A mon avis les enfants ne devraient pas assister à de telles manifestations. Robert regarda par la fenêtre et continua ses réflexions. Comment peuvent-ils comprendre une telle pièce de théâtre ?

-Peut-être s’agissait-il d’une adaptation pour enfants. Pourtant, je ne me suis pas aperçu que le texte ait été censuré, répondit Marcel. C’était exactement le même que nous avons utilisé quand j’ai joué cette pièce à l’époque.


Un homme géant portant une veste noir avec des bordures dorées s’avança dans le couloir pour trouver une place. La femme derrière lui ouvrit son sac pour ranger le parapluie. Une pièce d’argent sortit du sac et tomba par terre. La dame se courba pour la ramasser et la remettre dans son sac. A ce moment, elle glissa sur une feuille morte mouillée et tomba par terre. L’homme se tourna vers elle pour lui offrir son aide. La femme se releva subitement et fit comprendre avec un geste énergique qu’elle n’avait pas besoin d’être secourue.


- Marie n’a pas encore compris ce qui s’est passé. Certainement, elle fut trop occupée par les gestes et les paroles pathétiques des acteurs, dit Claude pour ranimer la discussion.


-L’actrice a juste fait allusion à la mort du couple. Pourtant, tout le discours fut dominé par la haine et la vengeance. Elle se plaint sans cesse de son destin cruel et du sort inévitable de sa famille. Pourtant, elle ne regrette rien et ne s’impose pas de limite par quelque action affective. Néanmoins, la manière comme elle expose sa souffrance démontre l’absurdité de sa situation. Et cette absurdité, disons, cette absence de tout ce qui nous rend dignes et nous offre une façon de vivre, pousse à la réflexion.


-Charles, Charles, interrompit Robert. Nous ne comprenons rien de tes paroles sur les propos de l’actrice. Ne parles-tu pas plutôt de la femme du boucher qui sait depuis longtemps que son mari a une amante?


-Elle ne le sait pas, je vous le jure, lança Claude énergiquement. J’ai tout entrepris pour qu’elle ne le sache pas. Si nous ne gardions pas le secret, m’a-t-il menacé, il s’adresserait à la presse.


A suivre…

 
 
 

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