Le cercle des amis

(roman-feuilleton rédigé par Pierre Olivier Desautourre)

Episode 8 (suite). Manoir Ste Marguerite, Claude et Marcel continuent leur discussion. Marcel remplit son verre une deuxième fois. Il prend un autre verre pour l’offrir à Claude. Lors qu’il prend la bouteille pour verser le liquide dans le verre, il s’aperçoit qu’elle est vide. Il rougit du visage et murmure quelques paroles incompréhensibles pour s’excuser auprès de Claude.

-Ne t’en fais pas, Marcel. Merci de m’avoir voulu offrir un verre, mais je suis trop excité pour boire, dit Claude d’un air amusé. Il change de ton d’une manière subite pour continuer de parler de la copie du rapport qu’il aimerait détruire.

-Oui, oui, c’est une chance que j’ai trouvé cette copie. Si on la détruisait, personne ne saura jamais ce qui s’est passé réellement, répondit Marcel.

-Non, personne ne saura jamais.

-Et si je voulais que le monde le sache, juste pour que de telles choses ne se reproduiront plus?

-Tu ne l’éviteras pas en dévoilant la vérité avec cette copie, les gens ne te croiront pas. Le rapport ne suffit pas de prouver que moi…

-Voilà que toi… je comprends… Pourtant il y a des témoins.

-Ils ne parleront jamais.

-Comment veux-tu savoir ?

-Je connais chaque détail de leur vie. Ils ont peur que je parle. Et cette peur les rend fous. Tu as vu cette femme dans le bus l’autre soir. Elle est devenue folle. Mon équipe l’a traumatisée systématiquement, avec des lettres, des coups de téléphones, des insultes dans les rues.

-Claude, ça suffit, sors d’ici et tais-toi.

-Donne-moi la copie, après je sors.

-La copie, la copie, la copie… Oublie-la, tu ne l’auras pas, jamais.

-Alors, tu peux m’oublier, moi aussi, oublie-moi, je ne veux plus te parler, cria Claude claquant la porte en sortant de la pièce.

-Voilà quoi, soupira Marcel. Voilà quoi, il commence à perdre ses nerfs.

A suivre…