Le cercle des amis
- Pierre O. Desautourre
- 15 sept. 2019
- 2 min de lecture
(roman-feuilleton rédigé par Pierre Olivier Desautourre)
Episode 7 (suite) Enfin Robert et Marcel quittent le réfectoire pour regagner leurs chambres. On entend le bruit des aspirateurs de l’équipe de nettoyage. Une émanation d’un détergent de mauvaise qualité avec une odeur artificielle, on dirait de lavande, remplit l’air et pénètre la salle. Au corridor, Claude les rejoint en gesticulant avec les bras. Manifestement, il a un message contrariant à transmettre.
-Attendez, j’ai des nouvelles pour vous, je suis très choqué, cria Claude d’une voix excitée.
-Que se passe-t-il, l’interrompit Marcel en le prenant par le bras.
-Je viens de téléphoner avec Charles, il est en clinique.
-Nous le savons, il nous a écrit un message.
-Mais savez-vous pourquoi ?
-Non, nous ne le savons pas et toi ?
-Il a essayé de me l’expliquer au téléphone. Je ne sais pas, si j’ai tout compris. Apparemment, il a raconté au médecin, qu’il était dans une brouette renversée pour voir un spectacle avec nous. Il a parlé du lac de Trèves et qu’il aurait fait une promenade au bord de ce lac.
-Mon Dieu et puis, s’écriaient Marcel et Robert en même temps.
-Le médecin a appelé un psychiatre, continua Claude. Et là, Charles a répété ses propos sans s’expliquer plus précisément. En plus, il a commencé à dévoiler ses pensées philosophiques.
La porte à l’entrée du corridor se ferma brusquement, probablement par un courant d’air. Un vieillard tenta de la rouvrir avec sa canne. Au lieu de pousser contre le cadre en bois, il toucha la vitre qui se brisa aussitôt. Le vieillard, choqué, tomba par terre. Sophie accourut pour appeler les urgences.
-Il aimerait rentrer au manoir Ste Marguerite, je pense, demanda Robert.
-Non, il s’amuse en clinique et c’est son assurance qui paie le séjour. Il aura une remise de pension puisqu’il ne prendra pas les repas au manoir.
-Je comprends.
-Je dois vous laisser pour lire le feuilleton. Bonne soirée, dit Claude en partant.
-Enfin, il est parti ! J’ai déjà pensé que je ne pourrai plus te le dire. C’était moi qui…
-Quoi ? Jamais! C’est l’odeur de ce détergent qui te fait halluciner.
-Halluciner ? Comment ça ?
A suivre…
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